Les aléas météorologiques (AME) tels les tempêtes hivernales, vents violents, inondations, canicules, sécheresses, etc. affectent la sécurité et la santé des populations, les infrastructures, l’agriculture, l’environnement et l’économie. Les recherches de cet axe concernent le développement d’outils numériques, de réseaux d’observation de la précipitation, et d’analyses diagnostiques sophistiquées.
Simulation et observation : La nouvelle génération de modèle climatique à très haute résolution (MRCC6) en développement à ESCER permettra un niveau de détails sans précédent des projections climatiques pour le Québec et le Canada. La représentation explicite des processus convectifs permettra notamment de s’affranchir des paramétrages empiriques de ces processus qui sont à l’origine de plusieurs faiblesses des modèles climatiques actuels (Laprise, Thériault, Di Luca, Argüeso).
Les précipitations hivernales représentent un défi de taille, tant pour la mesure que la prévision. Les transitions rapides entre les différents types de précipitation, comme la pluie verglaçante, le grésil et la neige mouillée, peuvent engendrer des risques majeurs pour les infrastructures et la sécurité des personnes. Les mécanismes de formation et d’évolution de ces précipitations sont complexes car ils sont associés à des températures avoisinant le point de congélation, en surface et en altitude. Les travaux à ESCER combinent la théorie, les mesures et la simulation, et visent l’amélioration de la capacité prévisionnelle des tempêtes hivernales, ainsi que la quantification du cycle énergétique atmosphérique (Thériault, Gachon, Di Luca, Laprise).
Analyse des facteurs de risque : Les AME sont fréquemment le résultat de circonstances multifactorielles et d’une combinaison de facteurs de grande échelle et d’échelle régionale, voire d’échelle locale, et leurs conséquences sont multiples. Des méthodes diagnostiques et statistiques basées sur des critères multivariés sont donc requises pour évaluer l’occurrence, l’intensité et la durée des AME, et les risques qui leur sont associés peuvent être appréciés selon divers impacts : par exemple, les canicules sur la santé humaine, les tempêtes de vents sur les forêts, ou les sécheresses sur l’occurrence de feux de forêts. De même, le changement climatique d’origine anthropique exerce une influence qui va bien au-delà du réchauffement mondial, par exemple sur les maladies vectorielles et les zoonoses, sur les inondations résultant de l’intensification des tempêtes aux latitudes moyennes, sur les écosystèmes des forêts boréales, ainsi que sur les échanges et le bilan de carbone et d’eau (Gachon, Boudreault, Peng).